Lors d’une interview accordée à l’agence congolaise de presse, à l’occasion de son 58 ème anniversaire, la chanteuse congolaise et nouvelle ambassadrice de la rumba nommée par l’ UNESCO,Thérèse Ngoie Kitshila alias Faya Tess , a dévoilé la sortie sur les plateformes de téléchargement de deux nouveaux volumes de son projet de la série ‘‘Au temps des Classiques’’ qui consiste à rendre hommage aux pères géniteurs de la Rumba congolaise.
Question 1 : Vous venez de lancer sur le marché du disque les volumes 13 et 14 de la série ‘‘Au temps des classiques’’ Quelle est la particularité de ce nouvel coffret musical ?
Faya Tess : Je laisse le temps aux mélomanes de découvrir ce nouveau coffret et sa particularité. Car, il contient des belles sonorités et mélopées des grands auteurs compositeurs de la Rumba congolaise que notre grand public avait l’habitude de suivre dans les passés. On y retrouve des mélodies enchanteresses que nous avons reprises. Redécouvrir encore ces genres de mélodies, c’est toujours encourageant ! Ces volumes ne sont qu’une réponse à la demande du public, est toujours en attente. Je profite de l’occasion pour remercier les mécènes Maître Vincent Gomez et son Excellence Hugues Ngouelondele et toute l’équipe artistique, en commençant par mon big manager Monsieur André Tetu, le coach Nyboma Canta et tous les autres artistes. C’est grâce à toute cette équipe que je parviens à réaliser et continuer le projet des ‘‘Classiques de la Rumba’’ dans les meilleures conditions pour le bonheur des amateurs de la bonne musique.
Question 2 : Votre projet qui consiste à honorer et interpréter les œuvres des pionniers de la Rumba congolaise est apprécié par les mélomanes. Est-ce que vos droits voisins sont payés en RDC ?
Faya Tess : Je n’ai jamais touché un centime de la part d’une société des droits d’auteur dans mon pays depuis que j’ai commencé ma carrière professionnelle. C’est regrettable lorsque nous regardons la manière dont les choses se passent au pays; comment les artistes s’entretuent à la Soneca ou à la Socoda. Je pense que la solution à cette problématique relève de la responsabilité des dirigeants qui doivent organiser le secteur. La gestion de droits d’auteur et des droits voisins est une question transversale. Il faut vraiment une politique gouvernementale qui va pouvoir faire en sorte que chaque artiste puisse bénéficier de son droit. Je ne peux rien dire si ce n’est que réclamer seulement nos droits auprès des institutions.
Question 3 : Que pensez-vous de la relève des voix féminines dans la musique congolaise ?
Faya Tess : On peut discuter de cette question jusqu’au retour du Christ. Je vous comprends parce qu’au Congo, vous avez votre façon de voir les choses. Ici en France, nous avons des conservatoires de musique, des organisations et des structures pour assurer la relève. Je pense que l’Etat congolais est responsable de beaucoup de choses. Dans un domaine comme la musique, on ne fait pas la relève pour remplacer mais pour assurer la continuité. J’encourage les jeunes chanteuses de la nouvelle génération qui se défendent aussi bien aujourd’hui au pays. Je leur demande seulement d’être patientes et d’attendre le bon moment pour le rendez-vous du succès. La carrière musicale est très difficile chez la femme que chez l’homme.
Moseka.info