Huit jours après l’arrestation de l’ancien candidat à l’élection présidentielle 2018 et opposant congolais, Seth Kikuni , sa femme vient frapper à la porte de la voix de sans voix, une ONG de défense des droits humains en République Démocratique du Congo, ce mardi 10 septembre, pour demander la libération de son mari.
Interdite d’avoir accès au lieu où est détenu son époux, Madame Kikuni se dit inquiète de n’avoir reçu aucune information au sujet de ce dernier et de sa condition de santé.
« Nous sommes vraiment en détresse. Ça fait 8 jours que nous ne sommes pas en contact avec lui , ils ont refusé qu’on puisse le voir. Dernièrement, il a subi une opération où on l’a retiré son vesicule Bonaire . Je n’ai aucun accès de là où il se trouve et je ne sais non plus quoi dire aux enfants. Jusqu’à présent je ne sais pas la raison pour laquelle mon mari est arrêté », s’est-elle confié au comité de la VSV.
La Miss Vodacom 2012 estime que son époux est un homme politique loyal et intègre qui a de la passion pour son pays.
» C’est un homme très courageux. Tout ce qu’il est entrain de faire aujourd’hui ce n’est pas par ce qu’il veut attaquer qui que ce soit, mais par ce qu’il est passionné de son pays et veut que les choses changent. C’est pour ça qu’il lève sa voix », a t’elle souligné.
Ayant pris acte des cris de détresse, la voix de sans voix appelle les autorités au respect de visite et d’accès au soins de santé à l’endroit de Monsieur Kikuni conformément à la loi garantie par la constitution de la République et les instructions juridiques internationaux de droit de l’homme.
Elle les invite également à procéder à l’esprit de la cohésion et l’unité nationale, à la libération sans condition du président du parti Piste pour l’émergence, sinon mettre fin à sa détention au secret en le présentant devant une juridiction compétente.
Signalons que l’arrestation de Seth Kikunu n’a pas été officiellement justifiée. Cependant, elle est survenue peu après qu’il ait publié un tweet réfutant les allégations d’une tentative d’évasion meurtrière à la prison centrale de Makala, survenue la nuit précédente.
Gloria Kisenda