La participation des femmes à la vie publique en RDC depuis l’accès du pays à sa souveraineté nationale et internationale reste encore en deçà des attentes. Les Femmes peinent à se faire représenter dans les instances de prise de décision, suite au différents facteurs qui les retiennent encore. A ce sujet Varlette Mampasi a donné son opinion.
Pour Maître Varlette Mampasi Bapite, conseiller emploi visas contrat à l’Office national de l’Emploi (ONEM), consultante de projets et fondatrice d’EDUCONNECT, il y a encore du chemin à parcourir pour que la femme congolaise arrive à sa liberté.
« La lutte pour «l’indépendance des femmes en RDC» est loin de se terminer, en dépit du chemin parcouru et des avancées significatives remarquées en 64 ans.Les conditions de la femme congolaise sont doublement affectées par le faible niveau de développement du pays et par la persistance de fortes inégalités avec les hommes. Les inégalités de genre sous-tendent de nombreux problèmes qui touchent de manière disproportionnée les femmes et les filles, notamment les violences domestiques et sexuelles, de faibles rémunérations, l’accès inéquitable à l’éducation, et des soins de santé insuffisants, en plus de leur calvaire comme cibles dans les conflits armés », avance t-elle.
Me Mampasi se dit reconnaissante de parcours de titan de ces deux femmes leaders politiques qui ont marqué l’histoire politique de la République Démocratique du Congo, Sophie Kanza et Nzuzi Wa Mbombo.
« Ces deux grandes dames, madame Sophie kanza et nzuzi wa nous ont montré que la femme est capable et qu’elle a des compétences pour occuper les hautes fonctions comme quoi il n’y a pas de frein d’avoir des ambitions et travailler pour atteindre le sommet », a t’elle dit.
Quant à l’engagement pris par la première ministre Judith Suminwa sur la réduction de l’inégalité homme femme, madame Mampasi encourage cette lutte et croit fermement à cette promesse « faite au bénéfice de la gent féminine congolaise, car celà fait preuve d’une force de la volonté »
« Nous sommes dans un combat de représentativité de la femme où chaque effort doit être apprécié à sa juste valeur. Le pas qu’a fait Mme Suminwa est à encourager. Mais nous disons que ce n’est pas suffisant, pour que celà soit effective dans tous les secteurs et dans toutes les fonctions de la République. Nous croyons en elle , c’est une femme qui a donné sa parole et doit tenir à l’accomplir », a t’elle signalé.
Elle a également souligné que, après 64 ans , il est question de la méritocratie, d’où elle conscientise la femme à prouver ses compétences à la face du monde.
« La lutte de la femme était d’arracher ce qui nous revient c’est à dire le droit d’expression, avoir une place à la table de décision. Maintenant que liberté nous est accordée , il est question pour la femme de prouver ses compétences. Voilà pourquoi ils ont mis à table la question de la méritocratie, parce que l’homme dans ses manœuvres a souvent tendance à fragiliser ce combat que mène la femme et ont commencé à même designer les femmes pour certaines fonctions. Ils veulent juger la femme sur son savoir faire.Donc, la parité et méritocratie , il y a toute une démarche distincte,mais toujours au bénéfice de la femme » ,exhorte-t-elle.
La fondatrice de l’EDICONECT a aussi profité de l’occasion pour encourager les leaders politiques et d’opinions, à travailler sans relâche pour la protection des droits des femmes.
« Mon dernier mot s’adresse aux décideurs ceux qui ont un mot pour changer ce pays,de continuer d’assurer la protection des droits des femmes, ainsi que leurs représentativités. Aussi je profite pour féliciter le chef de l’état, le champion de la masculinité positive pour cette belle initiative qu’il a prise de nommer pour la toute première fois une femme à la tête de la primature », a-t-elle conclue.
Gloria kisenda